Les pourparlers inter-afghans sont en panne. Les talibans ont jusqu’ici toujours refusé de rencontrer le gouvernement de Kaboul, qu’ils estiment être une «marionnette» de Washington.
AFP — L’émissaire américain chargé de faciliter un accord de paix avec les talibans est arrivé hier au Pakistan après avoir tenté cinq jours durant à Kaboul de rassurer les Afghans sur leur future participation aux négociations. Le programme de Zalmay Khalilzad à Islamabad n’a pas été annoncé mais il avait déjà rencontré tôt hier plusieurs responsables, dont le ministre des Affaires étrangères Shah Mehmood Qureshi, selon le ministère. Le Pakistan affirme soutenir le dialogue inter-afghan que l’émissaire américain appelle de ses voeux et qu’il souhaite «complet et inclusif avec les représentants du gouvernement afghan, les femmes, les jeunes et la société civile», selon l’un de ses tweets.
Les talibans ont jusqu’ici toujours refusé de rencontrer le gouvernement de Kaboul, qu’ils estiment être une «marionnette» de Washington. Outre les responsables politiques afghans, M. Khalilzad, durant ses cinq jours passés en Afghanistan, a rencontré des membres de la société civile, notamment le Réseau des femmes afghanes (AWN). «Les femmes doivent être à la table pendant toutes les négociations sur la paix et l’avenir de l’Afghanistan», a-t-il tweeté après leur rencontre.
Depuis 2001 et l’arrivée d’une coalition internationale qui a chassé les talibans du pouvoir, les droits des femmes ont fortement progressé, surtout dans les villes. Interrogée par l’AFP, une porte-parole d’AWN, Robina Hamdard, a déclaré vouloir «une paix durable, pas une paix bancale» et que «tout - droits des femmes, éducation, vie sociale - soit garanti durant les pourparlers». Lors d’une interview à Radio Free Europe (financée par Washington), M. Khalilzad a dit espérer que 2019 serait «l’année de la paix». «Les Afghans en ont assez de la guerre. Le reste du monde aussi», a-t-il affirmé.
Lors de la dernière session de pourparlers américano-talibans en mars, Zalmay Khalilzad avait fait état de «vraies avancées», évoquant un «accord préliminaire» sur les «garanties» que les talibans doivent fournir en matière de contreterrorisme et sur le «retrait des troupes» américaines d’Afghanistan.
Durant ces discussions, les talibans avaient toutefois indirectement démenti avoir abordé les questions d’un cessez-le-feu en Afghanistan et d’un dialogue avec le gouvernement de Kaboul, contrairement à des affirmations de Washington.
«Les talibans disent que la question d’un cessez-le-feu ne sera abordée que lorsque les pourparlers entre les Afghans commenceront», a déclaré M. Khalilzad à Radio Free Europe. «Nous espérons que ces pourparlers commenceront dès que possible».
Talibans et membres de l’opposition politique s’étaient rencontrés début février à Moscou. Des tractations sont en cours pour une nouvelle rencontre mi-avril au Qatar.
Hier, le Premier ministre pakistanais Imran Khan a à nouveau suggéré, dans un «conseil fraternel» à Kaboul, de constituer un «gouvernement intérimaire» en amont de la présidentielle afghane, déjà reportée deux fois, qui doit se tenir en septembre. Le président afghan Ashraf Ghani, élu en 2014 lors d’un scrutin entaché de fraudes, y briguera un second mandat.
«Ce n’est pas de l’interférence, c’est un conseil», a-t-il lancé lors d’un déplacement dans la province du Khyber-Pakhtunkhwa (Nord-Ouest), frontalière de l’Afghanistan. Une précédente allusion à un gouvernement intérimaire par Imran Khan avait causé fin mars une querelle diplomatique sur Twitter.
Une ministre pakistanaise avait notamment traité l’ambassadeur américain à Kaboul de «petit pygmée» après que celui-ci eut suggéré que le chef du gouvernement pakistanais cherchait à saboter le processus de paix afghan. De nombreux Afghans craignent que le fragile gouvernement d’union nationale d’Ashraf Ghani ne s’effondre si les troupes américaines se retirent, ce qui pourrait permettre aux talibans de revenir au pouvoir, et déclencher une nouvelle guerre civile sanglante.
Malgré les efforts internationaux pour réconcilier les protagonistes libyens, la situation dans le pays d’Omar Mokhtar a pris une nouvelle tournure, avant-hier, après l’annonce d’une offensive des troupes du maréchal Haftar pour prendre Tripoli, où siège le gouvernement d’union nationale (GNA), dirigé par le Premier ministre Fayez al-Sarraj et reconnu par la communauté internationale.
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