Le chef du gouvernement, Youssef Chahed, a inauguré, hier, la troisième édition de «Tunisia Digital Summit», un événement phare en matière de transition digitale. Une occasion d’annoncer l’activation, dans quelques jours, des cartes de soins électroniques et d’exposer la stratégie nationale relative à la numérisation de l’administration.
A cet effet, il a exposé la vision, mais aussi l’engagement de son gouvernement, en ce qui concerne la transition digitale, notamment dans le secteur public. Il a rappelé que son département a déjà mis en place une stratégie pour appuyer cette transition qui est devenue, selon ses dires, une priorité nationale au vu « des innombrables défis qu’elle pose et des énormes capacités de la jeunesse tunisienne ».
Youssef Chahed a annoncé dans ce sens que la carte vitale baptisée « Labès » sera opérationnelle dès le 20 avril. Il s’agit de l’activation de cartes de soins électroniques qui allégeront les procédures administratives à tous les affiliés de la Caisse nationale d’assurance maladie. Ainsi, les malades n’auront plus à faire la queue devant les bureaux de la Cnam pour pouvoir déposer leurs cartes de soins, les pharmaciens et médecins procéderont, via leurs ordinateurs, à la transmission des données relatives au service, directement vers la centrale Cnam. Ces cartes à puces contiendront également les informations personnelles relatives à la franchise médicale, à la situation administrative et professionnelle de l’adhérent et à la fréquence des soins.
Le chef du gouvernement a annoncé également qu’environ 900 mille autres cartes seront prochainement distribuées aux familles nécessiteuses pour l’octroi des subventions. Ainsi, les bénéficiaires du programme national d’aide aux familles nécessiteuses et aux revenus limités recevront leur mandat d’une manière électronique grâce à «la carte sociale».
«Pour appuyer cette transition digitale, le gouvernement a déjà commencé à travailler sur le volet de la législation et est parvenu à mettre en place le texte de loi sur les start-up Act à même de créer un environnement propice pour le développement de l’activité des jeunes entreprises tunisiennes», a-t-il poursuivi et de rappeler qu’un nouveau projet relatif à un code numérique est en train d’établissement et sera exposé prochainement à un Conseil ministériel.
Youssef Chahed a rappelé également que la loi de finances pour l’exercice 2019 a comporté plusieurs mesures au profit de l’économie numérique dont notamment la limitation des échanges et transactions en espèces, la mise en place de mécanismes de suivi des stratégies de transition digitale dans les différents ministères et la numérisation des achats publics.
2 millions d’élèves inscrits en ligne
Evoquant les réalisations de son gouvernement en matière de transformation digitale en Tunisie, le chef du gouvernement a également annoncé que pour la prochaine année scolaire, plus de deux millions d’élèves seront inscrits à distance, rappelant que pour l’année précédente, environ 900 mille élèves ont bénéficié de ce service en ligne. «Ces mesures épargneront aux élèves et à leurs parents les longues files d’attente devant les bureaux de poste et instaureront la culture de la digitalisation au sein de la société tunisienne», a-t-il encore fait savoir. Et de souligner également les efforts déployés dans le secteur de la santé pour assurer sa digitalisation, notamment en ce qui concerne la numérisation des hôpitaux et des dossiers médicaux des patients.
Chahed a reconnu, d’autre part, qu’au sein de l’administration tunisienne il existe une «certaine résistance aux mécanismes de digitalisation, et que certains agents ou cadres s’opposent à l’application des décisions gouvernementales, ce qui entrave la mise en place de ces mécanismes de numérisation».
Présent également durant ce rendez-vous référence pour tous les acteurs de l’économie digitale en Tunisie, le ministre des TIC et de l’Economie numérique, Mohamed Anouar Maârouf, a misé sur la nécessité d’appuyer cette transition numérique, estimant qu’il ne s’agit plus d’un choix, mais d’un impératif. «En 2019, le gouvernement a fait de l’économie numérique sa priorité, nous voulons commercialiser l’image de la Tunisie en tant que pôle régional en matière de digital, d’applications web et de numérisation. Il s’agit d’une responsabilité qui devra réunir les secteurs public et privé, et tous les acteurs de la société tunisienne, dont notamment le citoyen, lui-même», a-t-il souligné.
Près de 1.000 chefs d’entreprise, décideurs, startupeurs, étudiants et spécialistes en nouvelles technologies participent depuis hier et jusqu’à aujourd’hui à la troisième édition de «Tunisia Digital Summit 2019» qui se tient à Tunis. «Tunisia Digital Summit se veut le rendez-vous incontournable et l’événement référence pour tous les acteurs de l’économie digitale en Tunisie. Il est question notamment de mettre l’accent sur les stratégies des structures publiques et privées en matière de transition digitale et de proposer des solutions à même de surmonter les obstacles qui pourraient entraver ces transformations», a, pour sa part, expliqué Skander Haddar, organisateur de l’évènement et président de la société Tunisie place de marché.
Plusieurs thèmes liés à l’innovation technologique, à la transformation digitale des entreprises et au commerce et sécurité électroniques ont été abordés lors de cet évènement avec la présentation de quelques expériences réussies d’entreprises tunisiennes, issues notamment du secteur bancaire et administratif.
Notons également qu’un Hackathon de 48 heures mettant en concurrence des développeurs et des groupes d’étudiants dans les écoles d’ingénieurs a été organisé en marge de cet événement sur la thématique «L’intelligence artificielle dans la détection des fraudes et la vérification des coûts de réparation automobile».
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