La Force de protection de Tripoli a confirmé que des raids aériens «intensifs» étaient menés contre l’ANL depuis l’aéroport de Mitiga à Tripoli et de Misrata
AFP — L’Armée nationale libyenne (ANL) du maréchal Khalifa Haftar, qui contrôle l’est de la Libye, a dénoncé hier un raid aérien contre ses forces, à une cinquantaine de kilomètres au sud de la capitale Tripoli sur laquelle elle a lancé une offensive.
«Nous dénonçons fermement le raid aérien dans la région d’Al-Aziziya» par un avion ayant décollé de Misrata (ouest), a déclaré l’ANL via son bureau de communication.
Les forces présentes à Misrata sont pour la plupart loyales au gouvernement d’union nationale (GNA), autorité rivale de l’ANL reconnue par la communauté internationale et basée à Tripoli.
La Force de protection de Tripoli, une alliance de groupes armés loyaux au GNA basés à Tripoli, a confirmé que des raids aériens «intensifs» étaient menés contre l’ANL depuis l’aéroport de Mitiga à Tripoli et de Misrata.
«Les bandes de l’ennemi reculent sur tous les fronts», a-t-elle déclaré sur sa page Facebook.
Jeudi, les forces fidèles au maréchal Haftar ont lancé une offensive pour prendre la capitale Tripoli, où siège le GNA dirigé par son principal rival, Fayez Al-Sarraj, qui a ordonné à ses hommes de les repousser.
Selon l’ANL, des civils ont été visés dans le raid d’hier mais elle n’a pas fait état de victimes.
L’ANL a promis «une riposte dure» et selon son porte-parole Ahmad Al-Mesmari, «la région de l’ouest est considérée (désormais) comme une zone militaire et il est interdit à tout avion militaire (...) de la survoler sous peine d’être une cible légitime».
Hier matin, les combats entre les deux entités rivales ont repris notamment dans les régions de Wadi al-Rabii et Gasr Ben Ghechir, à une quarantaine de kilomètres au sud de Tripoli, ont constaté des journalistes de l’AFP.
Les forces de l’ANL ont été repoussées de quelques kilomètres avant-hier soir après s’être emparées brièvement de l’aéroport international de Tripoli, à une trentaine de kilomètres au sud de la ville, inutilisé depuis qu’il a été détruit en 2014 par des combats.
Lavrov pour un dialogue sans «échéances artificielles»
Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, s’est prononcé hier au Caire pour un «dialogue national» en Libye «sans échéances artificielles», l’ONU ayant appelé au maintien d’une conférence nationale en avril malgré une montée des tensions dans le pays.
«A l’instar de l’Egypte, nous souhaiterions que les Libyens décident eux-mêmes de leur avenir», a déclaré M. Lavrov au Caire lors d’une conférence de presse commune avec son homologue égyptien Sameh Choukri.
Le chef de la diplomatie russe a appelé à un «dialogue inclusif» et «sans les échéances artificielles que certains essaient d’imposer (aux Libyens) depuis l’extérieur».
M. Lavrov n’a pas précisé ni à quelles «échéances» il se référait, ni qui il visait dans cette déclaration.
Avant-hier, le Kremlin avait mis en garde contre une «reprise du bain de sang» en Libye et appelé à un règlement «pacifique et politique» du conflit.
La Russie est «en contact avec toutes les forces politiques» mais ne soutient personne, a insisté hier M. Lavrov, qui avait reçu M. Haftar à Moscou en 2017.
De son côté, M. Choukri a affirmé que l’Egypte soutenait «l’unification de l’institution militaire» et des «institutions étatiques» en Libye.
Le Caire se dit officiellement favorable aux efforts de l’ONU dans le processus politique en Libye. Mais les analystes considèrent que l’Egypte soutient activement le maréchal Haftar.
M. Lavrov est en visite officielle en Egypte où il a rencontré plus tôt dans la journée le président Abdel Fattah al-Sissi.
L’ONU confirme le maintien d’une conférence interlibyenne
L’émissaire de l’ONU pour la Libye, Ghassan Salamé, a déclaré hier que la conférence nationale prévue en avril en Libye serait maintenue, malgré l’assaut lancé par le maréchal Khalifa Haftar pour s’emparer de la capitale Tripoli.
«Nous sommes déterminés à organiser» cette conférence interlibyenne «à la date prévue», du 14 au 16 avril, «sauf si des circonstances majeures nous en empêchent», a-t-il dit lors d’une conférence de presse à Tripoli.
Le Conseil de sécurité des Nations unies, réuni avant-hier en urgence à huis clos, avait demandé aux forces du maréchal Haftar d’arrêter leur offensive, prévenant que cette action militaire menaçait la stabilité du pays.
Jeudi, les forces fidèles au maréchal Haftar, homme fort de l’Est, ont lancé une offensive pour prendre Tripoli, où siège le gouvernement d’union nationale (GNA) reconnu par la communauté internationale et dirigé par son principal rival Fayez Al-Sarraj qui a ordonné à ses hommes de les repousser.
La conférence nationale qui doit se tenir sous l’égide de l’ONU à Ghadamès, dans l’ouest de la Libye, est appelée à dresser une «feuille de route» à même de sortir le pays du chaos et d’une crise politique et économique sans précédent, depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011.
«Les Nations unies vont se tenir aux côtés du peuple libyen et nous continuerons à œuvrer pour assurer le succès du processus politique, loin de toute escalade», a ajouté M. Salamé.
Il a réitéré l’appel du secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, «à la désescalade et au retour au processus politique».
M. Guterres a achevé avant-hier une visite en Libye, sa première depuis sa nomination à son poste en 2016, au cours de laquelle il a rencontré MM. Sarraj à Tripoli et M. Haftar à Benghazi (Est).
«Je quitte la Libye avec une profonde inquiétude et un cœur lourd», avait-il dit en quittant Benghazi, «espérant toujours qu’il est possible d’éviter une confrontation sanglante à Tripoli et dans ses environs».
Depuis la chute en 2011 du régime Kadhafi, la Libye est plongée dans le chaos avec la présence de nombreuses milices et les deux autorités rivales du GNA et de l’ANL.
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